Chants de Victoires

Le concert présente des textes inédits de la Nouvelle-France, tirés du manuscrit Chants de Victoires. Mis en musique par Seán Dagher, ces textes relatent l’histoire de naufrages dans le fleuve Saint-Laurent, dont celui de la flotte Walker en 1711. Un croisement d’ancien et de nouveau, une première mondiale attendue depuis 300 ans !

Avec

Seán Dagher direction musicale, chant, cistre

Michel Bordeleau chant, mandoline, podorythmie

Pierre-Alexandre Saint-Yves chant, chalumeaux, flûtes à bec, cornemuse

Kate Bevan-Baker chant, violon

Amanda Keesmaat violoncelle

Antoine Malette-Chénier harpe celtique

Andrew Wells-Oberegger percussions, cordes pincées, vents

Crédit photo : Sébastien Ventura

**Cette aventure musicale est le fruit d’une collaboration entre La Nef et les chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) dans le cadre d’un projet de recherche pluridisciplinaire mettant en valeur le riche patrimoine maritime de l’est du Québec.**

CONTEXTE HISTORIQUE

1711 : Les Anglais, désireux de conquérir la Nouvelle-France, décident d’attaquer Québec. Tandis que Francis Nicholson, appuyé de 2 300 soldats et miliciens et de 700 alliés haudenossaunees (iroquois), avance au lac Champlain pour faire diversion en menaçant Montréal, une flotte de 71 bâtiments, sur lesquels sont répartis 6 000 marins et 7 500 soldats, menée par Hovenden Walker, entre dans le Saint-Laurent en direction de la capitale.

Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1711, neuf à dix navires de la flotte se fracassent contre les récifs de l’île aux Œufs, peut-être en raison de la brume et de vents forts, et de l’absence de capitaines disposant d’une expérience suffisante pour naviguer le fleuve Saint-Laurent. 900 à 3 000 morts, selon les sources, et une quantité impressionnante d’animaux, de biens et de débris s’échouent sur les berges. Avisés du désastre, Nicholson et ses troupes rebroussent chemin. Les habitants de la colonie sont soulagés d’avoir évité une conquête quasi certaine des anglais, quelque 20 ans après la défaite de Phips devant Québec (1690).

Cette catastrophe improbable et d’une ampleur sans précédent frappe l’imaginaire des contemporains, comme en témoignent les nombreux écrits produits à cette époque. Les chansons et cantiques produits à cette occasion s’inscrivent dans ce contexte. Qu’ils narguent les Anglais ou célèbrent la Vierge pour sa protection, ces textes participent à la création d’un imaginaire autour de cet épisode historique encore mal connu aujourd’hui.

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